BILAN DU CHANTIER DE RESTAURATION DES RUINES D’ENTRE LES AYGUES (VALLOUISE, HAUTES-ALPES 05)

Un nouveau chantier d’envergure auquel a participé le Gabion a eu lieu cet été sur la commune de Vallouise au fond du vallon «d’Entre les Aygues». Situé à l’entrée du Parc national des Ecrins, au départ des randonnées qui mènent aux Bans, le site comprend un ensemble de ruines, vestiges de l’ancien village détruit par une avalanche à la fin des années 70.

Ce vaste projet a consisté en la restauration intégrale du bâtiment situé le en amont, le nettoyage et la mise en sécurité du reste des ruines. Commandé par la Mairie de Vallouise-Pelvoux, les travaux prévoient également le réaménagement des parkings et la revégétalisation du site. D’autre part, les ruines sécurisées seront équipées de tables pique-nique en mélèze de pays. Quant au bâtiment principal il sera équipé par la suite d’un WC avec une accessibilité aux personnes à mobilité réduite.

Plusieurs équipes du Gabion ont travaillé sur le projet en maçonnerie, en débroussaillage mais également en bois avec pour mission la restauration de ces ruines selon le programme suivant :

– Débroussaillage et sécurisation du site (Cyril).

– Restauration intégrale de la ruine principale en remontant tous les murs en pierre (Raphael).

– Diverses créations : dalles, piliers, drains, ouvertures… (Raphael)

– Mise en sécurité du reste des ruines : nettoyage et figeage à la chaux (Raphael).

– Création d’un plancher bois extérieur et de bancs (Joseph).

Si l’accès au site a pu se faire en véhicule, il n’en demeure pas moins un chantier de montagne avec ses difficultés : pas d’eau courante immédiate, installation du WC et utilisation d’un groupe électrogène pour faire fonctionner les outils électroportatifs : piqueur, bétonnière…

Préalablement à l’intervention de nos équipes maçonneries, le chantier a démarré à la fin du printemps par l’intervention d’une équipe de salariés en insertion et d’un encadrant pour préparer le site, débroussailler l’ensemble des ruines envahies et créer un stock de pierres rangées en vue des travaux.

Ce chantier s’est déroulé dans le cadre de l’IAE (insertion par l’activité économique).

[ 880 heures d’encadrement technique et 2630 heures de contrats aidés].

Sandrine Raymond est le maitre d’œuvre du projet : https://www.sr-architecture.fr/

Rémi Duthoit, paysagiste DPLG, a assuré la conception de la partie « aménagement de l’aire de stationnement ».

Il s’agit de la ruine la mieux conservée du petit hameau. Le parti pris du projet a été de restaurer cet édifice en se rapprochant du modèle ancien sans « réinterpréter ». C’est pourquoi Sandrine Raymond, l’architecte a beaucoup travaillé avec les documents d’archives.

L’équipe de Raphael a débuté son chantier par la restauration de la ruine principale en remontant tous les murs en pierre après avoir purgé et démonté tout ce qui devait l’être. Certaines parties de mur ont été reconstruites intégralement. L’équipe s’est uniquement fourni dans le stock de pierre issu du site.

Le rejointement des parties existantes et les reconstructions se sont faits à l’aide d’un mortier de grave à base de chaux hydraulique NHL 5. Le but étant d’arriver en haut de mur à une arase propre permettant d’accueillir une nouvelle charpente couverte en bardeaux, le tout en mélèze.

Vue l’ampleur des travaux, 2 équipes et 2 encadrants techniques ont été présents sur le site certaines semaines : Raphael et Mathieu accompagnés de Cheick, Fanny, Benoit, Josua, Zuber, Abee, Mussi, Mahmoud ont œuvré pour faire avancer le projet.

Concernant la ruine du haut, le Gabion était également en charge de :

– Créer des tableaux de fenêtres (confection de coffrage pour maçonner les jambages).

– Couler une semelle pour retenir le talus et supporter la 1ère ferme de charpente.

– Bâtir 2 piliers en pierre maçonnés devant le bâtiment principal afin d’accueillir l’une des fermes de charpente.

– Créer un dallage pierre intérieur/extérieur.

– Confectionner d’une dalle en béton de chaux coulé à l’intérieur.

La charpente et la couverture sont réalisées par l’entreprise AMC, basé à Saint Crépin dans les Hautes-Alpes.

Il s’agit d’une charpente mélèze et pin.

L’autre volet du lot maçonnerie a consisté en la mise en sécurité du reste des ruines : Le projet ne prévoyait pas de les détruire mais de les utiliser afin de créer des espaces sécurisés avec des plates formes pour y installer, à terme, des tables pique-niques pour les randonneurs.

1 – Nettoyage et purge des vieilles maçonneries instables. Tous les joints ont été nettoyés à la pioche à air.

2 – Evacuation des pierres dangereuses et « figeage » des ruines à l’aide d’un mortier de chaux. L’idée est que les ruines ne se dégradent plus davantage. L’ensemble des ouvrages a été traité dans les règles de conservation du patrimoine. Comme on le remarque sur certaines photos des tuyaux ont été installés dans les plus grandes cavités afin de réaliser les coulinages (remplissage de chaux liquide).

3 – Nettoyage et création de plateformes qui vont accueillir les tables pique-nique.

L’équipe menuiserie (Benoit, Manu,…), encadré par Joseph, a également été mise à contribution avec la création de bancs en mélèze et d’une terrasse extérieure en mélèze :

• Bancs :

Très épurés et massifs, comme le souhaitait le paysagiste, ils ont été tirés dans des poutres mélèze 30×30 cm  et posés sur platines métal et plots béton.

• Terrasse bois :

Ce plancher a pour but de couvrir et protéger les regards de fosse septique en en conservant l’accès. Il s’agit d’un solivage mélèze 20×6 cm qui reçoit un plancher mélèze brut de sciage.